Bienvenue sur le site d’EDF Lab des Renardières !
C’est sur le plus grand site de recherche et développement du groupe EDF au monde (ils sont 3 en France) que nous avions rendez-vous avec 9 jeunes de l’Institut d’Éducation Motrice et de Formation Professionnelle du centre du Jard situé à Voisenon (77).
Au programme, une matinée de visite de 4 laboratoires et c’est en voiture (dont une électrique) que nous avons fait parcouru le site de 85 hectares (l’équivalent de 117 terrains de football). Cette mini-ville de 15 kilomètres de voirie (avec des véritables noms de rue utilisable sur les GPS), abrite 40 laboratoires et accueille 600 salariés.
Pour la petite anecdote, le site a été inauguré en 1964 par le président Georges Pompidou en personne qui est venu en hélicoptère.
Première halte dans le laboratoire de recherche autour de l’usage de l’énergie dans le résidentiel.
Nous avons tout d’abord été étonné que la visite se fasse dans une maison de type pavillonnaire (avec un salon, cuisine, chambre, salle de bain, bureau et garage), mais après les explications d’Elise, Mallaury et Vivien, nous avons compris que nous étions dans une maison témoin avec bon nombre d’objets du quotidien connectés. Il y avait les lumières, des chauffages de différentes sortes, un réfrigérateur, une machine à laver (avec des vêtements qui venaient d’être véritablement lavés dedans), un four, téléviseurs, bouilloire, prise pour charger des véhicules électrique…bref tout ce qui est électrique et que nous pouvons trouver ou utiliser chez nous.
Ce laboratoire est étrange me direz-vous ! C’est en réalité un laboratoire grandeur nature qui permet à Vivien technicien de laboratoire (mais sans blouse blanche et tube à essai), de mettre en place des essais et de faire des tests pour savoir combien et comment les clients consomment l’énergie.
Le toit comportait également des panneaux solaires qui permettent à la maison de consommer l’énergie qu’elle produit.
Nous avons ensuite changé de décor et nous sommes retrouvés au laboratoire Vercors qui reproduit une centrale nucléaire à l’échelle d’1/3 (3 fois plus petit qu’une véritable centrale), mais qui fait quand même 30 mètres de haut et 16 mètres de diamètre ! Elle est construite exactement de la même manière qu’une véritable centrale. Ce laboratoire grandeur nature permet d’étudier le béton et les fissures qui peuvent se former. Il a fallu 5000 tonnes de béton pour la construire. Les chimistes sur ce laboratoire travaillent à trouver le mélange de béton le plus approprié et qui résistera le mieux. Un des avantages de cette centrale à échelle réduite, c’est que plus c’est petit, plus cela vieilli vite, cela permet donc de tirer des enseignements plus rapidement.
Saviez-vous que chaque centrale nucléaire en France avait aujourd’hui son jumeau numérique ?
Cette maquette numérique qui est exactement paramétrée comme l’existante permet de faire également des tests de manière virtuelle pour mieux les optimiser.
Le 3ème laboratoire que nous avons pu visiter nous a permis de voir la reproduction d’un réseau électrique (d’une surface de 3 hectares), car les besoins en électricité sont de plus en plus importants et beaucoup d’équipements évoluent. Sur place s’y trouvent :
- Des équipes qui pilotent l’installation
- Des postes sources avec l’énergie
- 5 équipements perturbateurs du réseau
- 2 éoliennes
Cela permet d’étudier aussi des équipements de mobilités électriques comme les camions, bus, voitures électriques avec des stations/bornes de recharge ultra rapide (en 30 minutes seulement).
On y teste le matériel et les nouveaux services de demain car EDF a un objectif de neutralité carbone pour 2050.
Nous avons également pu en apprendre plus sur l’agri-PV plus communément appelé l’agrivoltaïsme (contraction des mots agriculture et photovoltaïque). Sur ce site d’exception, on analyse des rendements de plantations (qui diffèrent chaque année) pour savoir si certaines plantations poussent mieux en présence de panneaux solaires ou sans. Cette année, le test est porté sur le blé et les pommes de terre. Bien évidemment, on prend en considération les conditions climatiques également pour que l’on puisse tirer de véritables enseignements.
Le dernier laboratoire électrolyseur que nous avons pu découvrir nous a permis d’en savoir plus sur un équipement qui permet de produire de l’hydrogène bas carbone, c’est-à-dire que l’on met de l’électricité dans de l’eau pour séparer l’hydrogène de l’oxygène.
Le développement de l’hydrogène bas carbone, est étudié dans l’optique d’atteindre en 2050 la neutralité carbone.
En plus des fonctions supports (ressources humaines, communication…) ou quelques métiers spécifiques internalisé (cuisinier…), ce site regroupe principalement des personnes aux profils de type ingénieurs qui décident des études qui vont être menées, mais également des techniciens (dont les qualifications sont moindres que celles des ingénieurs) qui mettent en place les études décidées. Ils sont plus opérationnels mais travaillent en lien avec les ingénieurs pour mener les différents essais.
On retrouve également des métiers externalisés comme la sécurité, l’accueil, le jardinage, qui sont des métiers indispensables au bon fonctionnement du site.
Cette actualité vous a donné envie de découvrir le site, sachez que des visites sont organisées une fois par mois. Pour vous inscrire, RDV sur le site des vendredis de la recherche : https://www.edf.fr/groupe-edf/produire-une-energie-respectueuse-du-climat/visiter-edf/accueil
Un grand merci à Elise, Mallaury et Vivien pour leur disponibilité et leur discours aussi bien accessible aux petits comme aux grands !